QU’EST-CE QU’UN DIAMANT ?

Le diamant est fait de carbone cristallisé. Il se forme naturellement, mais on peut aujourd’hui former avec la technologie un diamant artificiel, appelé « diamant synthétique».

Le nom « diamant » est dérivé du grec ancien « adamas » qui signifie « invincible ». Il est le minéral le plus dur connu, et il est généralement presque incolore. Sa dureté et sa forte dispersion de la lumière rendent les diamants utiles pour les bijoux et les applications industrielles.

En effet, lorsqu’il est transparent et exempt de défauts, le diamant est hautement apprécié en tant que pierre précieuse dans les bijoux et pièces d’orfèvrerie, notamment car il conserve très bien son vernissage et son éclat. Les diamants sont considérés comme des pierres précieuses depuis leur utilisation en tant qu’icônes religieuses dans l’Inde ancienne.

La popularité de ces pierres a beaucoup augmenté depuis le XIXe siècle, surtout grâce à l’amélioration des techniques de coupe et de polissage, de la croissance de l’économie mondiale, et des nouvelles campagnes de marketing novatrices et réussies. D’un autre côté, les diamants peuvent également être utilisés dans l’industrie, notamment comme abrasif, car un diamant ne peut être rayé que par un autre diamant. Son utilisation en tant qu’outil de gravure remonte à la nuit des temps.

D’OU VIENNENT LES DIAMANTS NATURELS ?

Les diamants sont une forme de carbone cristallisé qui provient d’une source de carbone primaire soumise à des températures et à des pressions très élevées. La majorité des diamants commercialement exploitables sont formés dans une zone du manteau terrestre à environ 150 kilomètres sous la surface. Cette zone est souvent appelée zone de stabilité du diamant, où les températures sont supérieures à 1000 degrés Celsius. Il y a aussi une pression énorme dans ces profondeurs, entre 45 et 60 kilobars.

Dans la nature, ce processus peut prendre entre un à trois milliards d’années. Dans de rares cas, des diamants peuvent être trouvés dans des roches qui auraient été enfoncées profondément dans le manteau terrestre grâce au phénomène de tectonique des plaques.
Ce processus crée aussi des pressions très élevées, mais à une température beaucoup plus basse, généralement autour de 200 degrés Celsius.

Dans des cas exceptionnels, les diamants proviennent de l’espace extra-atmosphérique. Ils sont arrivés sur Terre avec des météorites qui pénètrent dans l’atmosphère et frappent la surface de la Terre. Les scientifiques pensent que ces diamants ont été créés dans des conditions similaires, à savoir une température et une chaleur très élevées.

Ces diamants existent en très petites quantités et les sites où les météorites sont tombées ne sont généralement pas développés en tant que sites miniers. De nos jours, environ 130 millions de carats, soit 26 000 kilogrammes, de diamants sont extraits chaque année, pour une valeur totale de près de 9 milliards USD.

Il existe une cinquantaine de mines de diamants en activité à travers le monde. Environ la moitié d’entre elles se situe en Afrique centrale et australe, tandis que l’autre moitié se répartit entre le Canada, l’Inde, la Russie, le Brésil et l’Australie. L’extraction et la vente de diamants naturels font cependant l’objet de nombreuses controverses, notamment en raison de problèmes concernant les droits de l’homme liés à leur extraction.

LA FABRICATION DU DIAMANT SYNTHETIQUE

Les quatre ingrédients clés du processus organique de formation du diamant sont le carbone, la pression, la chaleur et le temps. La pression doit être de 30 kilobars par centimètre carré, et la chaleur, à au moins 400 degrés Celsius.

Avec l’évolution de la technologie, ces conditions sont devenues à la portée des humains depuis environ un demi-siècle, et dès lors, l’homme a été capable de créer des diamants synthétiques par ses propres moyens. Tout comme les alchimistes du XVIIIe siècle qui se sont efforcés de transformer des éléments communs en or, les géologues ont longtemps recherché des méthodes pour créer des diamants synthétiques.

Dans les années 50, des chercheurs suédois et américains ont déchiffré le code du carbone, et ont réussi à convertir le graphite et le fer en fusion en diamant. La production de diamants synthétiques débute alors en Suède, puis de nombreuses entreprises, telles que General Electric, suivent le chemin pour produire des diamants synthétiques destinés à l’outillage industriel, voire même à l’industrie cosmétique.

Au début, toutes les sociétés qui produisaient des diamants synthétiques les commercialisaient en tant qu’aides techniques à usage scientifique et industriel uniquement. La société Gemesis fut la première entreprise à commercialiser ces diamants pour la fabrication de bijoux.

De nos jours, environ 100 000 kilogrammes de diamants synthétiques sont fabriqués chaque année. Les plus authentiques sont aujourd’hui fabriqués en soumettant du carbone pur à une chaleur et à une pression intense dans le cadre d’une simulation du processus organique. À l’œil nu, les diamants synthétiques ne se distinguent pas des diamants naturels, mais ils coûtent bien moins cher.